Le batchcooking, qui me faisait de l’oeil depuis si longtemps, a effectivement de nombreux avantages. Après quelques semaines de pratique, voici mon avis sur cette pratique de cuisine en vogue.
Jusqu’à récemment, ce n’est pas moi qui cuisinait le plus à la maison. Vu ses horaires de travail, la tâche revenait plutôt à Monsieur. Mais une reconversion professionnelle plus tard, il a bien fallu trouver une autre organisation. Nous avons changé notre façon de faire les courses pour commencer avant de nous pencher sur le temps passé en cuisine.
J’ai commencé par m’inscrire dans un cours de cuisine végétarienne pour voir si j’étais capable de prendre du plaisir à cuisiner et pour reprendre un peu la main sur cette tâche longtemps délaissée. Une fois ces deux points réglés, j’ai enquêté auprès de mes proches et de mes abonnées pratiquant déjà le batchcooking.
Mais c’est quoi le batchcooking ?
Encore un anglicisme, je sais. Batchcooking se traduit littéralement par cuisiner en lot. L’idée c’est de cuisiner pour plusieurs repas sur un temps unique, généralement d’une heure et demie à deux heures.
On trouve en général des plans de batchcooking pour 4 ou 5 repas différents, l’idéal pour les personnes qui ne mangent pas chez eux le midi. Ici, avec deux enfants en bas-âge, nous avons de la chance : les restes des repas du soir servent à faire les gamelles qu’on emporte pour le déjeuner du lendemain.
Quels sont les avantages du batchcooking ?
Au premier abord, il est facile de trouver les inconvénients de cette organisation : bloquer 2 heures de temps généralement le week-end et anticiper les menus de sa semaine. Oui, j’ai eu les mêmes pensées surtout pour le temps « perdu » sur mon temps de repos. Mais croyez-moi, les avantages du batchcooking en valent largement la chandelle !
Alléger sa charge mentale
« On mange quoi ce soir ? » Ca vous parle cette petite phrase n’est-ce pas ? Et il y a même fort à parier qu’elle a aussi tendance à vous agacer.
Depuis que nous suivons des menus de batchcooking pré-établis, je n’ai plus besoin de réfléchir à ce genre de problématiques. Nous choisissons une fois par mois les menus pour les semaines à venir, faisons nos courses en ligne pour le sec et il ne reste plus qu’à établir les courses de frais semaine par semaine et à se laisser porter.
Le dimanche, je sors mon plan hebdomadaire et … j’obéis. Ni plus, ni moins ! Hahaha, c’est vrai que dit comme ça, ça ne fait pas rêver mais je vous assure que c’est une vraie tranquillité d’esprit.
Je réalise mes 4 ou 5 plats pour la semaine, je les stocke au frigo ou au congélateur et il ne me restera plus que de toutes petites tâches à réaliser chaque soir : réchauffer le plat ou faire cuire un accompagnement.
Si je n’ai pas envie un soir de manger le plat prévu, j’intervertis. Si je sors alors que ce n’était pas prévu, je congèle et ça se mangera plus tard sans problème.
Dépenser du temps pour en gagner
Oui d’accord, c’est bien beau tout ça ! Mais n’empêche qu’il faut quand même perdre deux heures de votre précieux temps dominical. Oui c’est vrai (même si en fait, vous pouvez batchcooker pendant n’importe lequel de vos temps libres).
Mais imaginez : vous rentrer du travail, après avoir récupérer les enfants à l’école ou après le sport. Vous rentrez, c’est la course ! Il faut faire les devoirs des grands, donner le bain aux plus petits, écouter les histoires de chacun et surtout ne pas oublier de cuisiner un plat relativement équilibré et qui plaira à tout le monde. Cette dernière mission, même en faisant vite, vous mobilisera au moins 30 à 45 minutes si vous cuisinez.
Aujourd’hui, je ne passe jamais plus de 15 minutes en cuisine le soir et nous, mon mari et moi, sommes parfaitement interchangeable puisqu’il suffit de jeter un oeil au menu pour savoir quoi faire. Le temps gagné, je le passe désormais avec mes deux loulous à jouer ou à écouter leur journée (et leurs chamailleries!).
Mieux manger au quotidien
Dernier avantage et pas des moindres : on mange tellement mieux depuis qu’on pratique le batchcooking. On choisit toujours des menus de saisons qui, même s’ils sont simples, permettent de varier les plaisirs et de ne jamais cuisiner la même chose ou presque.
On découvre de nouveaux goûts (pas toujours facile avec les enfants), on teste de nouvelles recettes, de nouveaux ingrédients. C’est un peu la fête tous les jours dans nos assiettes. C’est inédit, c’est beau, c’est bon ! Que demandez de plus ?
Comme j’opte pour des menus majoritairement végétariens, cela nous permet aussi de ne pas trop nous prendre la tête sur l’équilibre des assiettes et de faire confiance aux pros.
En bonus : Lutter contre le gaspillage et faire des économies
Grâce aux menus pré-établis de batchcooking, on n’achète que ce qu’on utilisera. On dépense moins en courses pour des « au cas où » qui finiront par périmer dans le placard ou le frigo et on fait des économies. Toujours utile en ces temps d’inflation. Pensez-y également quand vous choisissez vos menus : optez pour des ingrédients basiques et remplacez certains par d’autres quand c’est nécessaire. Franchement qui fera la différence dans votre recette finale entre des noix et des noix de pécan ? Personne.
Et puis bien sûr, en achetant que le nécessaire, on évite le superflu et donc le gaspillage en bout de chaîne.
Les meilleurs conseils que j’ai reçus pour me lancer
Je vous l’ai dit en introduction de cet article, j’ai sondé abonnées, famille et amies pour me lancer sans risque. Alors autant vous faire profiter des conseils reçus.
Aimez-vous vraiment cuisiner ? Si vous n’aimez pas ça, le batchcooking n’agira pas par magie et il est même probable que cela contribue à vous dégouter davantage. Quitte à y consacrer deux heures par semaine, autant en faire un moment de détente et de bien-être.
Assurez-vous d’avoir assez de boîtes pour stocker votre batchcooking. Pensez aussi aux ustensiles d’ailleurs ! J’ai découvert que mes casseroles étaient bien trop petites pour ce genre de pratique par exemple. Il va falloir stocker 4 à 5 repas par semaine et croyez-moi, ça représente un certain nombre de boites. Vous n’êtes pas obligée d’acheter du neuf, vous pouvez également récupérer de vieux bocaux par exemple.
Une dernière astuce pour la route : où trouver des menus de batchcooking ?
J’ai commencé le batchcooking avec l’un des ouvrages de la collection Hachette « Je cuisine en 2 heures », version végétarienne. J’adore la présentation du livre que je trouve très claire et colorée. Les consignes sont aussi parfaitement expliquées et même un apprenti cuisiner s’en sortira sans problème. Petit bémol, il n’y a que 4 recettes par saison (sauf dans la Bible du Batchcooking) et il a donc fallu trouver une autre source.
Sur les conseils de ma maman, j’ai découvert Cuisine addict qui propose un an complet de menus. C’est clair, sans fioriture mais efficace. La créatrice respecte les produits de saison et propose une bonne proportion de plats végétariens. Les ingrédients sont même plus basiques que chez Hachette donc parfait pour les budgets restreints.
Voilà, je vous ai donné toutes mes astuces pour vous lancer, à votre tour, dans le batchcooking sereinement. Pour celles qui pratiquent déjà, n’hésitez pas à rajouter les vôtres en commentaires ! Le travail collectif est toujours plus intéressant.