Le GIEC va sortir cette semaine un nouveau rapport dont vous allez probablement entendre parler à toutes les sauces. Alors pour briller le week-end prochain, bossons ensemble sur le sujet.
Commençons facile, le GIEC c’est l’abréviation pour Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (en anglais IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change). Autrement dit, on a rassemblé des experts du monde entier pour étudier les évolutions climatiques. Il a été créé en 1988 (la même année que ma naissance !) par l’ONU.
Il rassemble la quasi totalité des pays membres des Nations Unis, chacun désignant ensuite des représentants pour élaborer les rapports.
Quel est le rôle du GIEC ?
Les représentants désignés par chaque pays membre étudient en profondeur toute la littérature scientifique, technique et socio-économique traitant du climat et des relations entre l’Homme et le climat, sans parti pris et selon une méthodologie très précise. Cette étude permet de synthétiser les travaux réalisés dans le monde entier pour en tirer un consensus scientifique.
Les rapports d’évaluation ainsi élaborés sont ensuite présentés en assemblée et doivent être adoptés à l’unanimité. Jusqu’à présent, aucun rapport n’a jamais été retoqué, preuve s’il en est du consensus de la communauté scientifique autour des questions climatiques. Entre 1990 et 2014, 5 rapports d’évaluation ont été publiés. Le sixième est publié actuellement sur 2021-2022. (Pour le comprendre, n’hésitez pas à lire la synthèse proposée par le site Bonpote.) Des rapports plus succincts sont également édités par le GIEC mais sans validation de l’assemblée.
Comment ça marche concrètement ?
L’organe principal du GIEC est donc son assemblée générale où chaque pays membre dispose d’une voix, peut importe sa population ou son PIB. C’est elle qui décide des orientations des études et qui valide les rapports.
Le GIEC dispose également d’un Bureau, élu par l’assemblée, et d’un budget propre. Son siège est basé en Suisse.
Trois groupes de travail sont constitués pour étudier chacun une thématique particulière :
- le fonctionnement physique du climat et les variations climatiques passées et à venir ;
- la vulnérabilité de la biosphère et de notre système face aux changements climatiques ;
- les scénarios d’émission de gaz à effet de serre et la manière de les réduire.
Peut-on faire confiance au GIEC ?
Oui.
Les rapports de GIEC ne proposent pas de solution politique. Ils sont « policy relevant, but not policy prescriptive », pertinents politiquement, mais non prescriptifs. Les rapports ne cherchent pas à vendre de solutions miracles mais sont seulement la synthèse des travaux publiés, validée à l’unanimité par la communauté scientifique mondiale.
On peut donc considérer comme des vérités les faits suivants : la concentration en CO2 dans l’atmosphère est la plus élevée jamais connue depuis 800 000 ans et celle-ci entraine un changement climatique.
Nous ne sommes, nous-même, pas des scientifiques. Le GIEC est là pour nous éclairer et nous aider à passer à l’action.
Merci pour cette synthèse ! En partage, je vous propose de découvrir « mes petits pas aux crayons de couleur (!) par ma série de dessins en cours de réalisation : « Vanité », dont le rapport du GIEC est à l’origine : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html
et « La robe de Médée » , en ce moment exposition « Tout contre la terre » (Muséum de Genève) : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html
Et + en vous baladant sur mon site !