Et si on parlait déchet ?

Les déchets, nous n’y pensons pas trop au quotidien, sauf peut-être si on entame une démarche zéro déchet. Il y a quelques temps, j’avais commencé à écrire ce qui devait être un petit ebook à télécharger sur ce thème. J’ai finalement opté pour une série de plusieurs articles. Let’s go !

Aucune question n’est bête m’a-t-on appris quand j’étais petite. Et puis au lycée, on m’a aussi appris à toujours reprendre les bases et à poser les définitions avant de partir bille en tête. Donc, c’est quoi un déchet en fait ?

La définition donnée partout considère comme déchet tout matériau, substance ou produit qui a été jeté ou abandonné. Une loi datant de juillet 1975 donne également cette définition : «  tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que le détenteur destine à l’abandon » (article L.541-1-1 du Code de l’environnement). On peut noter qu’aucune de ces définitions ne parle de quelque chose d’inutilisable, preuve sans doute que les déchets des uns sont les trésors des autres.

Non pas un mais des déchets

En fouillant davantage, on s’aperçoit que le sujet est tellement vaste qu’on a créé une typologie complète. Ils peuvent être classés selon leur origine, selon qui les produit.

  • Les déchets des activités économiques sont issus de tous les secteurs d’activité (agriculture, pêche, construction, industrie, tertiaire) ;
  • les déchets ménagers et assimilés sont, eux, issus des foyers : ordures ménagères, tri sélectif, dépots en déchetteries, encombrants, déchets verts… ;
  • les déchets municipaux regroupent ceux relevant de la compétence de la collectivité, c’est à dire les déchets ménagers, ceux des activités économiques mais aussi ceux issus du nettoyage des voiries, des marchés ou de l’assainissement collectif…

On peut également les catégoriser selon leur matière :

  • les déchets dangereux sont considérés comme tels lorsqu’ils contiennent des matières toxiques ou présentant un risque pour l’homme ou l’environnement ;
  • les déchets inertes sont principalement des minéraux, qui ne se brûlent pas et qui ne se décomposent pas ;
  • les déchets putrescibles sont en mesure de se dégrader spontanément.

En France, ça représente quoi exactement ?

Maintenant que nous avons posé quelques définitions, penchons-nous sur les chiffres. Avez-vous une petite idée de notre production de déchets, à nous petits français dans ce si grand monde ?

En 2017, la France a produit près de 326 millions de tonnes de déchets, ce qui représente 4,9 tonnes par habitant. Dit comme ça, c’est gigantesque et pour vous en souvenir, dites-vous que cela représente le poids d’un bon gros hippopotame obèse. Franchement dans mon foyer de 4 personnes, j’ai du mal à visualiser où ranger ces 4 hippopotames !

En réalité, 68 % de ces déchets sont issus de la construction (224 millions de tonnes). Suivent ceux de l’industrie avec 63 millions de tonnes. Les nôtres culminent à 39 millions de tonnes par an, soit 580 kilos par habitant soit plus de 2 tonnes par foyer. Ouf, on passe donc de 4 hippopotames à un grand requin blanc.

Et que deviennent-ils ? 34% sont éliminés, brûlés ou enterrés. Parmi ceux-là, 6% sont valorisés énergétiquement : incinérés, ils produisent de la chaleur envoyée sur un réseau de chauffage. Enfin, 66% sont recyclés.

Le cycle de vie des déchets

Notre consommation pèse lourd dans notre empreinte carbone. La gestion des déchets est responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre dans notre pays. Le terme englobe « la collecte, le transport, la valorisation, l’élimination des déchets et, plus largement, toute activité participant de l’organisation de la prise en charge des déchets depuis leur production jusqu’à leur traitement final, y compris les activités de négoce ou de courtage et la supervision de l’ensemble de ces opérations. » (Définition tirée du centre de ressources sur les bilans de gaz à effet de serre de l’Ademe : https://www.bilans-ges.ademe.fr/)

Mais avant d’être un déchet, celui-ci a été un objet, objet qui a du être fabriqué, transporté (plusieurs fois probablement), vendu en magasin, re-transporté, utilisé. C’est ce qu’on appelle le cycle de vie d’un produit. Et à chaque étape, de nombreux déchets sont créés.

Bref, il y en a de toutes sortes, beaucoup, et partout. Si le sujet vous intéresse, rendez-vous la semaine prochaine. On se penchera dans un très long article sur la façon de diminuer notre production quotidienne de déchets. Tout un programme !

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2 réflexions au sujet de “Et si on parlait déchet ?”

  1. Coucou Emilie,
    Je suis toujours super impressionnée par la quantité de déchets que nous produisons! Une poubelle par-ci, une poubelle par-là et voilà que tout cela s’alourdit! J’essaye de limiter mes déchets, mais je me sens un peu seule dans la famille à tenter d’aller dans cette direction, il est donc bien difficile de repérer les conséquences de mes actes!

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