Devenir jardin LPO, c’est un engagement simple et efficace pour apporter votre pierre à la protection de la biodiversité. Et si on profitait de l’hiver pour mettre le vôtre en place ?
Il y a quelques années, je suis devenue jardin LPO. Un peu par hasard, un peu par engagement pour la protection de la biodiversité et la sauvegarde des oiseaux. Depuis, j’essaie de maintenir au mieux cette petite zone préservée et d’initier mes enfants à la nécessaire attention à porter aux petits animaux.
J’ai écrit plusieurs fois autour de la thématique des oiseaux sur le blog (créer un nichoir ici, compter les oiseaux là) et vous êtes nombreux à avoir apprécié ces articles. Il est donc temps de remettre le couvert et d’en découvrir un peu plus sur cet engagement un peu particulier : créer un refuge LPO.
C’est quoi exactement un jardin LPO ?
Devenir jardin LPO, ou refuge LPO, c’est créer un peu partout en France des zones préservées. Depuis leurs créations en 1921, les refuges ont vocation à préserver les espèces sauvages et leurs milieux en impliquant tous les acteurs possibles : particuliers, collectivités locales, entreprises… Aujourd’hui, la Ligue de Protection des Oiseaux enregistre 40 000 refuges à travers la France, soit 50 000 hectares d’espaces préservés.
Ainsi peut importe que vous disposiez d’un petit balcon ou d’un immense jardin. Le principal est d’avoir envie de faire sa part.
Comment ça se passe ?
Devenir jardin ou refuge LPO se fait en quelques étapes toutes simples.
L’inscription
Connectez-vous sur le site dédié Mon Espace LPO. En créant votre compte, vous vous engagez à respecter la charte des refuges. La première année, l’adhésion coûte 35 €. Le renouvellement annuel est à 15 €.
Une fois inscrit, vous recevrez rapidement votre kit de démarrage contenant une plaque pour officialiser votre jardin LPO, un nichoir à mésange et vos premiers conseils à appliquer pour faire de votre jardin ou de votre balcon un havre de biodiversité.
Les 15 gestes pour devenir un jardin LPO au top
Appuyée par le réseau des refuges LPO et par les nombreuses informations fournies, vous pourrez attaquer la transformation de votre jardin. En plus, le site internet vous offre un tableau de bord pour vous aider à vous auto-évaluer et à mesurer les progrès réalisés.
Sans vouloir vous spoiler, voici les 15 actions sur lesquelles vous serez invitée à travailler :
- Je fais de mon terrain un espace sans chasse et sans pêche pour la biodiversité
- Je n’utilise pas de produits chimiques nocifs pour la faune et la flore
- Je favorise les gîtes naturels et aménage mon jardin pour accueillir la faune sauvage
- Je laisse des zones naturelles d’herbes hautes et de fleurs sauvages
- Je plante et préserve des variétés locales d’arbres et d’arbustes
- Je favorise l’accès aux ressources alimentaires naturelles pour la faune sauvage
- Je favorise la circulation de la faune sauvage
- Je limite mon emprise sur le sol vivant
- Je limite les pollutions lumineuses et sonores pour respecter la faune et la flore sauvages
- Je cohabite avec la faune et la flore sauvages du bâti
- Je récupère l’eau et dispose des points d’eau pour la faune
- Je transforme mes déchets organiques en compost
- Je neutralise les pièges potentiels pour la faune au jardin
- Je contribue aux programmes de sciences participatives
- Je deviens ambassadeur de la nature
Notre expérience familiale
Ma copine du blog Sciences Ludiques sera certainement super fière de moi car franchement rien ne vaut l’observation pour comprendre les sciences naturelles, surtout avec des enfants.
Du haut de ses 4 ans, mon fils était déjà incollable sur la reconnaissance de nombreux oiseaux, et nous aussi, car il a bien fallu répondre à sa soif de réponses sur les passereaux du jardin. Passée l’étape de reconnaissance visuelle, nous avons même tenté de reconnaitre les chants des oiseaux les plus courants dans notre région.
La connaissance des choses est un trésor qu’il faut cultiver chaque jour pour comprendre et développer l’instinct de protection. On peut déjà être sensibilisée à l’importance de protéger les oiseaux et les pollinisateurs mais on passe clairement un stade lorsqu’on est capable de reconnaitre d’un coup d’oeil le pic épeiche ou la sitelle torchepot et qu’on comprend leur besoin en terme de nourriture et d’habitat.
En bref, devenir jardin LPO a été et continue d’être une belle aventure pour nous et je serai ravie de voir vos refuges apparaitre sur la carte de France. Qui se laissera tenter ?