Ce ne sera une surprise pour personne mais j’ai en horreur le Black Friday ! Véritable ode à la surconsommation, cette journée commerciale née aux Etats-Unis promet des affaires en or, sur tout ! En réalité, elle vous inonde de messages commerciaux et vous incite à dépenser alors même que vous n’en avez pas nécessairement besoin.
Soyons clair : les marques ne vous font pas de cadeaux, jamais. Pendant que vous pensez réaliser l’affaire du siècle, elles s’en mettent plein les poches. En 2016, chiffres les plus récents que j’ai pu trouver, les Français ont dépensé 735 millions d’euros en ligne et 4,3 milliards d’euros en magasin. Les Américains, inventeurs de Black Friday, dépensaient la même année 10 fois plus. Abyssal n’est ce pas ?
Pourquoi je suis contre ?
Saviez-vous que la plupart des retours Amazone sont détruits parce qu’il coûterait plus cher de les ré-empaqueter pour les revendre ? Au-delà donc du symbolique Black Friday, je suis contre cette surproduction et la surconsommation qui va avec. Celle-ci a un impact non négligeable sur l’environnement, je vous en ai parlé de nombreuses fois : extraction de matériaux plus ou moins rares, utilisation d’énergies plus ou moins propres et conditions de travail pas toujours clean. Bref, à l’heure où on fonce dans le mur, ça me parait complètement suicidaire…
Autre raison qui me pousse à boycotter cette journée commerciale : elle profite presque exclusivement aux sites de e-commerce et aux immenses enseignes. Normal puisque les commerçants de centre-ville et les petits créateurs pratiquent des prix justes toute l’année et ne peuvent se permettre de vendre à perte. J’écris cet article en plein confinement, cette raison prend donc encore plus de sens cette année non ?
Alors vous allez peut-être me dire que cela vous permet quand même de faire des économies pour changer ceci ou cela qui attend depuis des mois. Certes…
Cherchez les alternatives
Né en 2017, seulement 4 ans après l’arrivée du Black Friday en France, le Green Friday encourage à trouver des alternatives et à s’interroger sur sa consommation. Prenons l’exemple d’une famille qui souhaiterait changer sa machine à laver.
Avant l’achat, interrogez-vous sur le pourquoi vous avez besoin de changer. Si elle est cassée, peut-être pouvez-vous la faire réparer. Si elle n’est plus adaptée, suite à une naissance par exemple, revendez-là d’occasion plutôt que de la jeter.
Identifiez ensuite correctement vos besoins. Si on suit notre exemple, réfléchissez à la capacité dont vous avez réellement besoin, aux options qui vous sont indispensables. Cela vous permettra de réaliser un achat adapté et non influencé par la publicité.
Pour acheter, pensez en premier lieu à l’occasion. Dans le cas de notre machine à laver, le réseau Envie pourrait par exemple proposer des offres intéressantes, tout en conciliant environnement et solidarité. Ce raisonnement marche aussi pour les vêtements, les jouets, les meubles, les téléphones portables…bref pour tout un tas de trucs.
En second lieu, privilégiez le local, le durable et le labellisé. Ces trois critères seront meilleurs à court terme pour l’économie locale et à moyen terme pour votre portefeuille et l’environnement.
Enfin, en fin de parcours, ne jetez pas sans réfléchir, ne laissez pas dormir dans une cave ou un tiroir. Recyclez, donnez et surtout ne vous jetez pas sur le prochain Black Friday 😉
Volontairement, je ne vous donnerai pas la date du prochain. D’autres s’en chargeront. Toute la semaine sur Instagram et Facebook, je vais vous donner des alternatives pour ne pas céder au chant des sirènes. J’espère que vous serez là pour réagir.