Mon premier article sur les labels alimentaires a suscité beaucoup d’intérêt et de questions. Alors, je vous propose de continuer cette semaine en évoquant les labels liés à l’origine du produit et ceux liés à la qualité alimentaire.
Nous nous étions concentré dans la première partie sur l’aspect biologique des produits, leurs impacts sur l’environnement et sur le commerce équitable. La liste n’était, bien entendu, pas exhaustive. Et elle ne le sera probablement toujours pas même après cet article-ci non plus.
Cette fois, j’ai eu envie de me concentrer sur les labels liés à l’origine géographique parce que, personnellement, je m’y perds toujours. Nous évoquerons ensuite les labels qualité. Si vous avez envie que je me penche sur d’autres labels à l’avenir, n’hésitez pas à me le signaler en commentaires et promis, je m’y mettrais !
Les labels alimentaires liés à l’origine du produit
L’appellation d’origine protégée (AOP) et l’appellation d’origine contrôlée (AOC)
AOP et AOC garantissent tous les deux un lien très fort entre le produit et son terroir.
L’appellation d’origine protégée est un label européen qui protège le produit à l’échelle de l’Union européenne. Il garantit aux consommateurs que le produit a été transformé et élaboré dans une zone géographique précise. C’est le cas par exemple du roquefort, de la lentille du Puy ou la châtaigne d’Ardèche.
L’appellation d’origine contrôlée agit à l’échelle française et est une étape vers l’obtention de l’AOP. Elle disparait d’ailleurs dès que le produit obtient l’AOP.
L’indication géographique protégée (IGP)
A l’inverse des précédents, l’IGP garantit un savoir-faire plus qu’un lien au terroir. Le cahier des charges précise, en effet, qu’au moins la production, l’élaboration ou la transformation a lieu dans un terroir particulier.
Comme l’AOP, c’est également un label européen. Sont ainsi protégés à l’échelle européenne le jambon de Bayonne ou le canard à foie gras du Sud-Ouest.
Assez semblable visuellement, la spécialité traditionnelle garantie n’est pas liée à l’origine géographique mais à la notion de tradition, dans la composition, les méthodes de fabrication ou de transformation.
Les labels alimentaires lié à la qualité des produits
Le label rouge
Il s’agit cette fois d’un label national créé dans les années 60 qui concerne à la fois les produits alimentaires mais aussi des produits agricoles non-alimentaires (les sapins de Noël par exemple).
L’obtention de ce label est conditionné au respect d’un cahier des charges validé par arrêté ministériel. Il valide la qualité supérieure du produit par rapport à d’autres produits similaires.
Le label Bleu Blanc Coeur
Probablement, le dernier né de la fratrie (2000), le label Bleu Blanc Coeur est un label privé.
L’association du même nom veut prôner des démarches d’élevage plus saine pour l’homme, l’environnement et les animaux. L’idée est de se concentrer davantage sur l’animal, ses conditions de vie, son alimentation pour améliorer en bout de chaîne la qualité nutritionnelle du produit.
La certification de conformité
Plus flou, ce certificat garantit le respect de cahier des charges spécifiques. La caractéristique prise en compte doit être significative, objective et mesurable. Aujourd’hui il existe 280 cahiers des charges de certification de conformité différents.
Voici encore de quoi y voir un peu plus clair dans cette jungle de labels alimentaires. N’hésitez pas, encore une fois, à me signaler d’autres labels que j’aurais oublié. On n’est pas à l’abri d’un troisième article 😉
Et puis comme d’habitude, allez au devant de vos producteurs locaux, label ou pas, et interrogez-les. Vous êtes votre meilleur certificateur.