En ce moment, que vous allumiez la télévision, la radio ou que vous scrolliez sur votre portable, dur de se protéger de la violence du monde extérieur. Il est temps de lâcher prise.
Loin de vivre au pays des bisounours, j’ai pourtant une certaine facilité à lâcher prise. C’est inné chez moi je crois et c’est une vraie chance car cela me permet de créer une bulle protectrice quand je ne supporte plus le reste du monde. J’ai bien conscience que tout le monde n’a pas cette capacité de façon spontanée mais je suis aussi persuadée que tout peut se travailler, y compris le lâcher prise.
Mais, en fait, pourquoi lâcher prise ? En quoi est-ce bénéfique finalement ? Lâcher prise, c’est souvent faire le deuil de nombreuses choses, accepter de ne plus ressasser les événements passés. Cela nous permet d’en tirer des leçons et d’avancer vers de nouveaux projets, de nouvelles personnes. Lâcher prise, c’est aussi mieux reconnaître ses émotions et donc de mieux les gérer. Enfin, ça permet d’être mieux dans sa tête et donc souvent dans son corps puisque celui-ci ne somatise plus, ou en tout cas nettement moins.
Mais comme pour tout apprentissage, il est parfois bon de passer par la théorie.
Les 4 accords toltèques, une bonne base de départ
Je ne vais pas vous mentir, je n’ai jamais lu le livre car je n’en ai jamais ressenti le besoin. Mais je vous le conseille malgré tout si le résumé qui suit vous laisse un goût d’inachevé.
Que ta parole soit impeccable : parle avec intégrité, n’utilise pas ta parole contre toi-même ou pour médire d’autrui. Ne dis que ce que tu penses.
Quoiqu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle : ce que les autres disent et font ne dépend que d’eux et de leur propre vision. Tu n’en es pas responsable et cela ne doit pas te toucher plus que de raison.
Ne fais pas de suppositions : il vaut mieux poser des questions plutôt d’interpréter les choses et de laisser aller votre imagination. Communique clairement.
Fais toujours de ton mieux : même si le mieux varie en fonction de l’instant présent, fais toujours de ton mieux, ni plus, ni moins.
Les 4 accords toltèques, ce sont donc quatre règles de vie qui aident grandement à lâcher prise et à accepter ce qui est, surtout la deuxième et quatrième. Prendre conscience de ce sur quoi on peut agir est une première étape importante. Tous, nous sommes acteurs de notre propre parole, de nos pensées et de nos actions. Nous n’avons aucune emprise sur les autres et encore moins sur les événements extérieurs. Acceptez-le et vous gagnerez en sérénité.
Prendre le temps de s’arrêter
Pour la plupart, nous vivons en courant. Moi-même j’adore ça et toute l’énergie qui s’en dégage. Mais c’est un mouvement choisi. Si vous avez l’impression de subir cette course contre le temps en permanence, vous parviendrez difficilement à lâcher prise. Fixez vos priorités puis arrêtez-vous.
La pause n’est pas nécessairement longue. Peut-être juste 15 minutes pour boire un café en regardant par la fenêtre ou en lisant un chapitre de ce bouquin que vous n’arrivez pas à finir par manque de temps. Ou 10 minutes chaque matin pour réaliser un enchainement de yoga avant d’entamer la journée.
Bien sûr, vous pouvez vous dégager des instants de calme plus long pour un bain, une promenade en pleine nature ou une sieste. Mais je crois que ce n’est pas la longueur qui compte, plutôt la régularité. Savoir que quoiqu’il arrive, la pause arrive bientôt. Mon quotidien est émaillé d’instant comme ça : les trajets maison-boulot seule dans ma voiture, ma routine yoga du matin, la tisane du soir avec l’Homme…Tous ces instants m’ancrent dans le présent et me recentrent sur moi-même. En me concentrant davantage sur moi-même et donc sur ce que je peux « contrôler », je lâche prise. Paradoxal n’est-ce pas ?
Je suis curieuse de savoir si le lâcher prise est inné chez toi ou au contraire si tu dois travailler là-dessus au quotidien. Ou peut-être que tu ne cherches pas du tout à laisser couler. Dis moi !
En tout cas, cet article était assez étrange à écrire pour moi. Car même si je connais cette capacité, il n’est pas forcément facile d’identifier ce qui y contribue. Et encore moins de donner des conseils sur le sujet. Mais j’avais envie de me challenger, alors…
Bonjour Emilie. Votre article m’a interpellé car je suis également un adepte du lâcher-prise. Contrairement à vous, la pratique de cet art de vivre me demande beaucoup d’efforts. Ma principale source d’inspiration est le bouddhisme (notamment le bouddhisme zen) qui m’a appris à ne plus m’identifier aux expériences vécues, qu’elles soient agréables ou désagréables. C’est ainsi que j’essaie de traiter chaque expérience avec équanimité, sans tenter de m’y attacher ou de la repousser. J’essaie le plus souvent possible de rester « spectateur » de ces expériences, en me disant « il arrive quelque chose » au lieu de me dire « il m’arrive quelque chose ». De cette manière, je reste détaché de tout ce qui se produit en moi et autour de moi. C’est souvent difficile (parce que mon esprit a envie de « saisir » les expériences), mais quand j’y parviens, je m’évite bien des souffrances inutiles. J’espère que ce commentaire vous sera utile, voire bénéfique. Prenez soin de vous et de vos proches. Cordialement. Richard GUERIN (un Sarthois de naissance).
Merci pour ce partage plus qu’intéressant Richard !