Dans la vie, j’adore les BD et j’adore les bouquins de développement personnel. La série « Le jour où » éditée par Bamboo édition réunit parfaitement ces deux passions.
Aujourd’hui, la série contient 6 tomes, récemment édités en deux coffrets mais bien évidemment trouvables également au numéro.
Les 6 tomes actuels de la série sont signés Beka et Marko. Au scénario : Beka. En réalité, derrière ce pseudo se cachent Bertrand Escaich et Caroline Roque, un duo de scénaristes talentueux et véritables piliers chez Bamboo édition. Au dessin : Marko, un dessinateur basque qui nous propose ici des dessins légers et poétiques, soutenu par Maëla Cosson à la colorisation. Parce que oui, au-delà des scénarios très justes, j’apprécie particulièrement l’ambiance créée par le dessin de ces ouvrages.
Une fois n’est pas coutume, avant de vous dévoiler les intrigues, je vais commencer par vous donner mon avis et quelques bonnes raisons pour les dévorer d’urgence si ce n’est pas encore fait.
Pourquoi lire les BD « Le jour où » d’urgence ?
Entre roman initiatique et support de méditation, la série de BD « le jour où » m’a souvent permis de réfléchir. On y cherche le bonheur, le sens de la vie, de nos choix tout en prenant une grande bouffée de feel good. Sous un aspect léger, la bande dessinée, la série est pourtant une vraie matière à réflexion si vous cherchez à vous aligner davantage à vos valeurs et vos envies.
A quelques exceptions près, on suit principalement le personnage de Clémentine, une jeune femme un peu perdue, en quête de repères et surtout de joie et de bonheur. Sa rencontre avec un épicier très particulier va l’encourager à créer la vie qui lui correspond réellement en se détachant petit à petit de ses croyances limitantes et de son entourage négatif. Clémence, comme tous les personnages récurrents, est attachante parce qu’on se retrouve en elle, qu’on retrouve en eux un proche, une amie, un parent.
Et dernier point, tellement essentiel pour moi : les histoires dans l’histoire. La bande dessinée est ponctuée de petits contes tirés de la sagesse populaire qui permettent d’illustrer de façon simple et claire des concepts philosophiques ou des expériences de vie intéressantes. Si la méthode peut surprendre, on se prend vite au jeu de les guetter et d’attendre la prochaine avec impatience. Et puis, on glisse des marque-pages pour retrouver plus rapidement nos préférées, vous verrez.
De quoi ça parle ?
Oui Google est votre ami mais je vous aime bien alors je vais vous prémâcher le travail en vous dévoilant les présentations de chacun des tomes. Forcément en bonne fan de la série, je vous conseille de tous les acquérir mais vous pouvez tout aussi bien les lire de façon isolée ou même dans le désordre.
Le jour où le bus est parti sans elle
Le jour où le bus est reparti sans elle, Clémentine se retrouve coincée dans une singulière épicerie de campagne, loin de tout… mais jamais aussi près de trouver ce qu’elle cherche : des réponses à ses doutes existentiels. Les histoires zen d’Antoine, l’incroyable épicier, l’expérience de Chantal l’écrivain, le passage de Thomas le PDG-randonneur, vont irrémédiablement changer la vision de la vie qu’avait Clémentine.
Dans ce premier tome, on découvre avec curiosité les protagonistes de la série : une Clémentine, un peu paumée mais attachante, un Antoine maître à penser, une Chantal qui ouvre la voie et un Thomas aussi perdu que Clémentine mais pour des raisons bien différentes.
Le jour où elle a pris son envol
Depuis sa rencontre avec Antoine, le sage-épicier, Clémentine a changé pas mal de choses dans sa vie. Mais elle n’a toujours pas trouvé ce qu’elle cherchait : le bonheur et l’apaisement. Quand elle retourne à l’épicerie, Antoine n’est plus là. Simon, un physicien apiculteur a pris sa place. Grâce à lui, Clémentine va entrevoir tous les chemins de vie possibles qui s’offrent à elle. Mais comment faire pour trouver le bon ? Pour le savoir une seule solution… Essayer !
Si Clémentine a progressé depuis le premier tome, elle n’apparait toujours pas satisfaite de son chemin. La rencontre avec Simon va être le point de départ d’un véritable voyage initiatique à la recherche de sa propre vérité. Ce deuxième tome se consacre aux différentes voies qui s’offrent à chacun et qu’on choisit de suivre ou de décliner.
Le jour où elle n’a pas fait Compostelle
Antoine et Clémentine se retrouvent pour marcher dans les Pyrénées.
« On va suivre un GR ? » demande Clémentine. « Plutôt des CM ! Des Chemins de Moutons ! » répond Antoine.
Car prendre des routes balisées, suivre des sentiers battus, revient à être sous l’emprise des « aimanteurs », qui nous éloignent de notre propre chemin de vie, unique et singulier.
J’ai trouvé le concept d’« aimanteurs » extrêmement puissant. Il est toujours bon de se rappeler l’influence d’autrui sur notre propre parcours de vie et sur nos choix. Antoine et Clémentine explorent ensemble cette thématique en se basant une nouvelle fois sur la sagesse populaire.
Le jour où il a suivi ses valises
Guillaume et sa compagne Solène se joignent à un « voyage méditatif » à Bali. Mais à l’arrivée, plusieurs bagages ont été égarés… Guillaume propose de les attendre seul, avant de rejoindre le reste du groupe. En compagnie des valises perdues, d’un papi balinais au sourire communicatif et d’une « évaporée » japonaise, Guillaume va entreprendre une équipée insolite, marquante et formatrice. Sa vision de lui même et du monde en sera changée à tout jamais… car après tout, n’est ce pas ce que l’on croit qui devient notre réalité ?
Exception à la règle, le quatrième tome de la série met de côté Clémentine pour se concentrer sur Guillaume, suiveur malgré lui de sa compagne dans un voyage méditatif à Bali. Contre toute attente, des rencontres étonnantes vont le remettre dans une voie plus appropriée à ses envies personnelles.
Le jour où la nuit s’est levée
L’hiver, en fin de journée… Une tempête de froid et de neige s’abat sur Paris, bloquant plusieurs personnes dans la librairie de Clémentine. Dont Guillaume et Naori, maintenant installés dans la capitale, ainsi que Chantal l’écrivaine. Cette bulle de temps imprévue sera l’occasion pour chacun de faire remonter ses souvenirs d’enfance, de réfléchir au poids de l’héritage familial, de l’éducation qu’il a reçue, à l’influence de ses parents et de sa famille sur sa vie et ses choix… Jusqu’à ce que la tempête se calme et que la nuit se lève sur un nouveau jour… et peut-être une nouvelle façon de voir et de mener sa vie.
Si le tome 3 se concentrait sur les « aimanteurs » et leur influence, celui-ci explore spécifiquement l’influence familiale sur ce que l’on devient et sur les choix de vie que l’on fait. Une thématique qui peut s’avérer particulièrement douloureuse pour certains.
Le jour où le bonheur est là.
Clémentine et Sacha, Chantal, Guillaume et Naori… tous se retrouvent chez Antoine pour un week-end. Ils amènent avec eux leurs soucis, leurs bagages du quotidien, incapables de profiter du moment présent et de la beauté de la nature environnante. Comme les morceaux recollés d’un bol par la technique japonaise du kintsugi, ils vont se retrouver autour d’une grande conversation sur le bonheur. Qu’est-ce que le bonheur, comment le trouver ? C’est la question que nous nous posons tous. Alors, comme nos personnages, posons-nous un instant, respirons et laissons-nous inspirer…
Le dernier tome en date soulève un problème intéressant. Malgré de nombreuses réflexions, les protagonistes de l’histoire se laissent parfois rattraper par les soucis du quotidien et s’interrogent sur leur quête du bonheur.
Je ne vous cache pas que j’attends avec impatience un éventuel prochain tome. Mais en attendant, je relirai souvent les bandes dessinées déjà sorties. Les connaissais-tu avant de lire cet article ?