Quand je travaillais encore dans le tourisme, j’ai constaté que le tourisme de proximité avait de plus en plus le vent en poupe. Et de nombreux territoires ruraux misent là dessus pour faire découvrir des richesses méconnues de nos territoires. Parce que c’est bien connu, c’est toujours sa région qu’on connait le moins bien non ?
En décembre dernier, nous avons donc pris la décision de tenter l’expérience du tourisme de proximité. A l’époque, on ne parlait pas encore de Covid19 en France. Notre idée à nous, c’était de ne pas faire trop de voiture, d’éviter les foules de touristes et de découvrir des sites d’exception. Entre la Touraine et la Mayenne, c’est la seconde qui a gagné après que l’on ai trouvé un gîte très accessible financièrement dans un superbe manoir donnant accès à sa piscine. Et maintenant que nous sommes rentrés, je peux vous dire que le tourisme de proximité est plein d’atouts.
C’est bon pour la planète
« Ah oui ? » me direz-vous ! « Bien sûr » vous répondrais-je ! Le plus évident, c’est au niveau du transport. Nous sommes partis à 45 km de la maison, moins d’une heure de route. Sur place, difficile de se passer de la voiture comme cela peut être le cas sur une station balnéaire, mais nous avons surtout visité à proximité de notre point de chute. Dans quelques années, nous pourrons privilégier davantage le vélo sur place. Au total, je dirais que nous avons parcouru moins de 350 km en voiture sur la semaine, soit moins qu’un aller-retour sur la côte vendéenne. Niveau émission de CO2, on est bon et encore plus si on compare avec un aller-retour en avion évidemment !
En choisissant un gîte chez l’habitant et en privilégiant les petits commerces et restaurants locaux, nous avons financé directement l’économie locale. En plus, les différentes rencontres nous ont permis de découvrir des bons plans ou de récupérer des fruits et légumes dans le jardin de nos hôtes.
Résultat ? Un bon point pour le tourisme de proximité !
C’est bon pour le portefeuille
Côté budget, le tourisme de proximité est très intéressant aussi. On économise évidemment sur les frais de route mais également sur l’hébergement, moins cher à prestation équivalente que dans un coin ultra touristique.
A trois et demi (la minie a 6 mois), la semaine nous a coûté 600 € réparti comme ceci :
- 290 € de gîte
- 260 € de restaurants (notre péché mignon) dont 40 € nous a été remboursé par le département dans le cadre d’une offre spéciale
- 40 € de sorties en profitant de tarifs via mon CE
- 40 € de cadeaux/souvenirs/achats divers
- 35 € d’essence et de parking
- 15 € de courses (mais nous avions emporté avec nous beaucoup de produits secs et de légumes)
Et pour celles et ceux qui aiment les astuces budgétaires, nous avons utilisé 90 € de chèques vacances bonifiés à 50 % par l’employeur de Monsieur (donc une économie de 45€). Je vais également bénéficier d’une aide via mon CE pour les enfants (2 fois 80 € donc). En enlevant ces deux bons plans, on arrive à moins de 400 € la semaine de vacances. Un bon point de plus pour le tourisme de proximité !
C’est bon pour soi
Voilà un dernier point positif auquel je n’avais absolument pas pensé en réservant ! L’absence de foule est un vrai bonheur (surtout en période de Covid) : pas de bouchon, pas de marché où l’on marche sur son voisin, pas de randonnée hyper fréquentée. La plupart du temps, nous avons eu le sentiment d’être seuls au monde et je vous assure que c’est très reposant.
Et puis à la campagne, on profite largement de l’extérieur. Que ce soit le jardin du gîte ou les grandes promenades, nous avons passé beaucoup de temps au grand air et ça permet vraiment de s’aérer la tête et de se ressourcer. Et mon grand a apprécié de pouvoir se dépenser autant et de pouvoir montrer qu’il marchait « comme un grand » justement !
Vous le sentez comme je suis conquise ?
Pendant cette semaine, je me suis réellement sentie alignée avec mes valeurs et j’ai découvert des choses très chouettes à deux pas de chez moi. Certaines choses ont été laissé de côté parce que les enfants sont trop petits mais l’avantage c’est que nous pourrons facilement revenir pour une ou deux journées dans quelques temps.
Alors c’est clair : si monsieur est d’accord, on fait pareil l’année prochaine ! Pourquoi pas des vacances à pied dans les Alpes Mancelles ou à vélo le long de la Loire ?
Et vous ? Dites-moi tout. Où êtes-vous parti.e ? Dans quel département, voisin du votre, pourriez-vous passer vos vacances ?